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Anatomo-pathologie : tout savoir sur le rôle de l’anatomo-pathologiste

Anatomopathologie : tout savoir sur le rôle de l'anatomopathologiste
Sommaire

L’anatomie pathologique, aussi appelée anatomo-pathologie, a pour but d’analyser les prélèvements de tissus. Cette spécialité médicale étudie, plus précisément, les lésions des tissus biologiques, qu’ils soient vivants ou morts, humains ou même animaux.

Quel est le rôle des médecins anatomo-pathologistes et quelles sont les formations pour exercer ce métier ? Zoom sur l’anatomo-pathologie et ses caractéristiques.

L’anatomo-pathologie, qu’est-ce que c’est ?

L’anatomie pathologique, ou anatomo-pathologie, parfois abréviée comme étant “l’anapath”, ou encore la pathologie, est une spécialité médicale.

Cette spécialité médicale consiste à étudier, en laboratoire, des lésions des tissus biologiques, vivants ou morts. Il peut s’agir de tissus humains, mais également de tissus animaux (en anatomie pathologique vétérinaire).

 

L’anatomo-pathologie est exercée par des médecins spécialistes, appelés anatomo-pathologistes ou, parfois, pathologistes.

La spécialité d’anatomie pathologique vise à identifier toute modification morphologique d’un tissu biologique, qu’elle soit liée à une pathologie :

  • inflammatoire ;
  • dégénérative ;
  • génétique ;
  • tumorale ;
  • ou autre.

Cette modification sera évaluée à l’œil nu, donc de manière macroscopique, et de manière microscopique, via des méthodes d’histopathologie.

Quelle est la différence entre le biologiste et l’anatomo-pathologiste ?

À la différence du médecin biologiste, qui exerce également en laboratoire, l’anatomo-pathologiste observe les tissus biologiques, quand le médecin biologiste travaille, lui, sur les fluides, c’est-à-dire tous les liquides biologiques tels que le sang, les urines, les prélèvements sur des muqueuses.

Le biologiste évaluera ainsi la composition du sang (hématologie), la présence de bactéries ou de virus (bactériologie et virologie) et la constitution chimique des liquides (biochimie).

Le but principal de l’anatomo-pathologie sera, quant à elle, d’établir ou de confirmer, voire rectifier un diagnostic. Diagnostic qui, dans un premier temps, aura d’abord été évoqué par l’examen clinique, les données de la biologie et par l’imagerie.

 

Quand consulter un anatomo-pathologiste ?

Un patient ne consultera jamais directement l’anatomo-pathologiste, qui exerce uniquement en laboratoire.

C’est un autre spécialiste, consulté par le patient dans le cadre d’une pathologie, qui décidera d’avoir recours à l’anatomo-pathologiste, pour l’établissement ou la confirmation, voire la rectification d’un diagnostic évoqué par l’examen clinique, les données de la biologie, et par l’imagerie.

De fait, le spécialiste enverra deux types de prélèvements à l’anatomo-pathologiste, selon leur taille :

  • des biopsies, qui sont des prélèvements de petite taille, ayant surtout une visée diagnostique ;
  • des pièces opératoires, de taille très variable pouvant aller de quelques millimètres ou centimètres à plusieurs dizaines, et pouvant être prélevées sur un ou plusieurs organes plus particulièrement en cas de pathologie tumorale.

Pathologie tumorale

En outre, surtout en pathologie tumorale, on pourra avoir recours à l’anatomo-pathologiste afin d’étudier les limites d’exérèses. Ces recoupes constituent les bords d’une pièce opératoire, elles permettront de vérifier si la lésion a bien été ôtée en totalité, ou non.

Examen anatomopathologique

Parfois, un examen anatomopathologique est également nécessaire en cours d’intervention chirurgicale. Il permettra d’affirmer formellement un diagnostic ou d’analyser des limites d’exérèse, c’est-à-dire de la partie à enlever.

 

L’examen orientera, ainsi, plus ou moins différemment, la suite du geste chirurgical. Il s’agit alors d’un examen extemporané : il s’effectue par l’examen microscopique de coupes de quelques microns d’épaisseur, congelées.

Cytologie pathologique

L’anatomie pathologique est aussi réalisée pour l’étude des cellules qui constituent un tissu, c’est ce que l’on appelle la cytologie pathologique ou cytopathologie.

Ici, l’anatomo-pathologie vise à analyser des cellules prélevées principalement par raclage, tel que le frottis cervico-utérin de dépistage du cancer, ou par ponction de différents organes.

Limitée à des lésions relativement accessibles, cette approche est aussi une bonne approche diagnostique. Elle permet de visualiser les cellules isolées du tissu qui les contient.

Autopsie

Enfin, l’anatomo-pathologie pourra également servir à la réalisation d’autopsies, en vue de comprendre les causes médico-chirurgicales d’un décès, sans préjuger d’une cause extérieure au décès, accidentelle ou criminelle, celles-ci restent du rôle du médecin légiste.

Mais, la frontière entre les deux reste parfois tQue fait l’anatomo-pathologiste ?

L’anatomo-pathologiste, en fonction du type de pathologie suspectée ou le type de prélèvement, aura une prise en charge schématiquement similaire (excepté pour le cas des examens extemporanés, en cours d’intervention).

Seule la durée des étapes variera, courte pour les petites biopsies, plus longue pour les pièces opératoires.

Voici les différentes étapes réalisées par l’anatomo-pathologiste.

Au préalable, l’identification aura été assurée, de même que le transport le plus rapide possible du prélèvement, de préférence à l’état frais. Ceci est plus aisé dans les structures hospitalières comportant un laboratoire d’anatomie pathologique.

Si tel n’est pas le cas, il faudra y adjoindre un fixateur, majoritairement le formol (formaldéhyde) pour le transport, ce qui permet de stopper la dégradation spontanée des tissus.

D’autres fixateurs, moins toxiques, existent également, qui sont utilisés principalement pour les biopsies ou les petites pièces, mais ne conviennent pas pour les pièces plus volumineuses.

En outre, le dossier administratif du laboratoire est établi en parallèle. L’anatomo-pathologiste va alors pouvoir effectuer ses tâches :

  • examen macroscopique : à l’arrivée au laboratoire, la pièce opératoire est examinée et décrite de manière la plus précise possible, et les lésions sont observées, soit à l’état frais, soit après fixation ;
  • fixation au formol, de durée variable, si la pièce a été adressée à l’état frais ;
  • longue étape technique, qui n’est que partiellement automatisée et commence par celle du prélèvement. Il est matériellement impossible d’examiner au microscope la totalité des pièces opératoires volumineuses, et cela n’est pas utile. Le pathologiste effectue donc un échantillonnage soigneux des lésions observées, de leur rapport avec le ou les organes voisins, dont l’ablation a été nécessaire chirurgicalement, des limites d’exérèse, ainsi que, pour la pathologie tumorale, des prélèvements systématiques tels que les ganglions qui drainent l’organe. Ces prélèvements de 2 à 3 centimètres carrés et de 2 à 3 millimètres d’épaisseur environ sont disposés dans des “cassettes” perforées ;
  • l’étape d’inclusion de ces cassettes est réalisée par un automate et comprend différents bains (alcool, xylène, paraffine) dont le but est de déshydrater les tissus et d’y remplacer l’eau par la paraffine, un processus qui dure plusieurs heures ;
  • refroidissement des prélèvements disposés sur leur cassette ouverte, à la sortie des automates ;
  • une étape de coupe, grâce à la fermeté de l’enrobage en paraffine, permet de réaliser des tranches tissulaires, appelées coupes, de quelques microns. Les coupes se feront à l’aide d’un microtome, avant d’être étalées sur des lames de verre ;
  • une étape de coloration, au moyen de nouveaux passages dans des bains successifs, permettra de dissoudre la paraffine puis de colorer spécifiquement certains composants des cellules et des tissus, comme les noyaux, le cytoplasme ou les fibres interstitielles. Une nouvelle déshydratation sera effectuée, avant la pose d’une fine lamelle de verre sur la préparation, à l’aide d’une résine ;
  • les lames ou coupes ainsi préparées, sont alors examinées au microscope ;
  • un compte rendu détaillé est rédigé, récapitulant le diagnostic, l’étendue des lésions, les limites d’exérèse. Actuellement, ce compte rendu est en grande partie standardisé.

La conservation des lames étant excellente (plusieurs dizaines d’années), elle permet un archivage au long terme.

 

De nouvelles techniques complémentaires sont apparues plus récemment, d’abord l’immunohistochimie, qui permet, grâce à différents anticorps, de mettre en évidence certaines propriétés et caractéristiques cellulaires de tel ou tel type de cellules en relation avec une maladie ou un type tumoral particulier.

Plus récemment est apparue la biologie moléculaire sur les prélèvements anatomopathologiques. Elle est actuellement nécessaire et très utile pour orienter les thérapies dites ciblées.

Les apports plus récents de la biologie moléculaire

Les examens de biologie moléculaire effectués à partir de tumeurs humaines permettent désormais d’optimiser l’offre de soins proposée, dans le cas de patients atteints de cancer.

Ainsi, la mise en évidence de mutation de gènes, grâce à leur amplification, ou celle de réarrangements chromosomiques, contribuent à cibler plus précisément la stratégie thérapeutique.

Cette étude à l’échelon moléculaire des tumeurs peut donc permettre ce que l’on appelle une médecine personnalisée, c’est-à-dire adaptée à chaque patient, grâce à des thérapeutiques ciblant spécifiquement certains récepteurs, ou d’autres types de molécules mutées liées au processus de malignité.

Dans un tel contexte, la discipline d’anatomo-pathologie joue un rôle majeur, car de telles analyses de biologie moléculaire sont possibles sur des coupes tissulaires déparaffinées, des cellules, mais également à partir d’acides nucléiques extraits de tissus inclus en paraffine (en ce qui concerne l’ADN, essentiellement, et parfois l’ARN) ou encore de tissus congelés (ADN et ARN).

La fiabilité du résultat est conditionnée par les examens de biologie moléculaire, desquels découlera la décision thérapeutique. D’où l’importance ici aussi du soin que devra apporter l’anatomo-pathologiste à l’ensemble des étapes de conditionnement d’un tissu et de ses produits dérivés, dès la réception de l’échantillon, et jusqu’aux phases ultimes de l’analyse moléculaire.

 

Il faudra pouvoir analyser un ADN (ou un ARN) à la fois bien conservé qualitativement, et aussi présent en quantité suffisante.

Ces analyses de biologie moléculaires se font soit dans un laboratoire d’anatomo-pathologie dédié, soit dans un laboratoire de biologie.

Les analyses de biologie moléculaires consistent, après extraction du matériel génétique sur les tissus et cellules (l’ADN et l’ARN) à en réaliser l’amplification et éventuellement le séquençage.

De telles techniques permettront ainsi de détecter des mutations responsables d’un cancer et le clinicien pourra alors les cibler via des molécules thérapeutiques très spécifiques.

 

Comment devenir anatomo-pathologiste ?

Pour devenir anatomo-pathologiste, il faudra suivre un cursus médical, soit une dizaine d’années d’études de médecine, en validant un internat spécialisé en anatomo-pathologie.

L’anatomo-pathologiste est, ainsi, un médecin spécialiste qui sera formé afin de détecter les modifications morphologiques qui accompagnent les pathologies, qu’il s’agisse de pathologie inflammatoire, dégénérative ou tumorale.

Une fois en poste dans un laboratoire, l’anatomo-pathologiste, de fait, se spécialisera fréquemment sur quelques pathologies particulières (par exemple, les cancers des seins et des ovaires) ou sur certaines techniques, telles que celles, relativement récentes, de biologie moléculaire.

 

Préparer sa visite chez un anatomo-pathologiste

Le patient ne rencontrera jamais de façon directe un anatomo-pathologiste, qui exerce en laboratoire.

C’est toujours un autre spécialiste qui fera recours à lui, en fonction de la pathologie présentée par le patient, telle :

  • qu’une tumeur gastrique ;
  • un cancer du sein ou de l’ovaire ;
  • ainsi que toutes sortes de pathologies, inflammatoires ou dégénératives, génétiques ou tumorales, s’accompagnant de modifications morphologiques.

Le compte rendu de l’anatomo-pathologiste sera souvent très technique, par nécessité et renvoyé au spécialiste, qui sera alors en charge de l’expliquer de manière claire au patient.